Le désherbage au laser, extrêmement précis,s’avère une alternative prometteuse aux herbicides chimiques, permettant d’éliminer les mauvaises herbes situées juste à côté des cultures, voire entre les plants, sans les endommager. Malgré les avancées des pratiques agricoles, les mauvaises herbes continuent de provoquer des baisses importantes du rendement et de la qualité des cultures. Environ 1 800 espèces de mauvaises herbes réduisent la production végétale d’environ 31,5%, entraînant des pertes économiques de près de 32 milliards de dollars par an. C’est pourquoi la technologie est considérée comme l’une des solutions permettant de réduire les dommages causés par les mauvaises herbes et d’accroître la productivité des cultures. C’est également l’objectif d’un projet européen qui, à travers des visites de terrain dans des exploitations agricoles, étudie différentes méthodes de désherbage alternatives aux produits chimiques.

Selon les résultats du projet, les méthodes traditionnelles de désherbage restent exigeantes, rendant de plus en plus difficile et coûteux le recours à des travailleurs saisonniers. Un obstacle majeur est le manque d’équipements adaptés sur le marché, ce qui entraîne une dépendance persistante à la main-d’œuvre manuelle. Les équipements classiques de lutte contre les mauvaises herbes, basés sur le travail du sol (avec ou sans contrôle visuel), peinent à fonctionner à proximité des cultures sans risquer de les endommager. Pour surmonter les limitations mentionnées ci-dessus, une alternative prometteuse est le désherbage au laser, qui présente plusieurs avantages notables, tels que :

  • L’élimination des mauvaises herbes, y compris entre les plantes, sans les toucher ;
  • L’absence de contact direct avec le sol, ce qui permet une utilisation même dans des conditions difficiles, comme les terrains rocheux, humides ou secs ;
  • Une action ciblée directement sur l’adventice, avec un impact minimal sur le sol et l’environnement ;
  • La possibilité d’utiliser cette méthode également en agriculture biologique ;
  • L’absence de perturbation du sol, ce qui contribue à réduire les émissions de CO₂ issues du sol.