Un projet européen vise à promouvoir l’utilisation efficace de l’eau et à accompagner la transition vers une agriculture résiliente face au changement climatique dans les pays méditerranéens, en élaborant une stratégie d’adaptation pour la gestion de l’eau. Dans le cadre de ce projet, dix exploitations agricoles modèles ont été sélectionnées dans trois zones d’étude, dans le but d’améliorer l’efficacité de l’irrigation et d’optimiser l’adaptabilité des cultures arboricoles face aux nouveaux défis, tout en assurant une gestion économe de l’eau, la protection de l’environnement et un revenu satisfaisant pour les producteurs. La relation entre le rendement d’une culture et la quantité d’eau utilisée pour l’irrigation dépend de plusieurs facteurs, tels que les conditions climatiques, la nature du sol et la technique culturale employée.

Parmi les étapes de la stratégie visant à optimiser l’irrigation figure l’application de bonnes pratiques agricoles, ayant pour objectif :

  • la réduction de l’évaporation de l’eau du sol, en particulier pendant la période estivale, grâce à l’application de résidus de désherbage et de taille à la surface du sol;
  • la réduction des pertes par transpiration, grâce : a) à la destruction des mauvaises herbes pendant la période estivale, b) à l’équilibre entre la surface transpirante et la production (taille hivernale et estivale appropriée) et c) à l’application de produits réduisant la transpiration globale;
  • la réduction des pertes par infiltration profonde (augmentation de la capacité de rétention de l’eau et des éléments nutritifs), grâce : a) à l’augmentation de la matière organique dans le sol, et b) à l’utilisation rationnelle des engrais et produits agrochimiques, sur la base d’analyses de sol et de feuilles, accompagnée de l’élaboration d’un programme de fertilisation et de fertigation.
  • L’augmentation de la capacité de rétention d’eau dans le sol, grâce : a) à la réduction des pertes par ruissellement en surface (maintien des mauvaises herbes en hiver, absence de travail du sol) et b) à l’introduction, en des points stratégiquement choisis de parcelles en pente, d’obstacles naturels cylindriques visant à retenir l’eau (réduction du ruissellement en surface) et à limiter l’érosion des sols.