La modernisation des pulvérisateurs, l’intégration de systèmes électroniques intelligents et de capteurs permettant d’évaluer la surface foliaire et la présence de maladies ont permis de réaliser des économies de liquide de pulvérisation supérieures à 50% par rapport aux pratiques conventionnelles en viticulture. Tels sont, entre autres, les résultats d’un projet européen sur l’agriculture numérique, auquel la Grèce a également participé par l’intermédiaire de l’Université d’agriculture d’Athènes. L’objectif du programme était de créer des stratégies innovantes de lutte intégrée contre les ravageurs dans les cultures de vigne (mildiou), de carotte (alternaria) et de pomme (fusicladium). Plus précisément, les principaux axes d’innovation concernaient : 1) la prédiction et la détection des maladies, 2) l’utilisation de pesticides synthétiques et biologiques et 3) l’application efficace des pesticides par pulvérisation.

Pour ce qui est des prévisions, des modèles prédictifs ont été développés, fournissant des prévisions opportunes au producteur sur la présence et le risque de propagation de la maladie. En outre, une série d’expériences a permis de déterminer les combinaisons optimales de produits phytosanitaires et, dans de nombreux cas, les préparations biologiques se sont révélées être des outils fiables dans la lutte contre les maladies, un exemple encourageant sur la voie du pacte vert. Enfin, la mise à niveau de l’équipement du pulvérisateur a été au cœur du projet, avec l’intégration de divers systèmes électroniques intelligents et capteurs d’évaluation de la surface foliaire et de la présence de maladies. L’équipe de l’Université d’agriculture d’Athènes a d’ailleurs joué le rôle de catalyseur dans le développement de ces systèmes. Lors des essais pilotes, des économies totales de pesticides supérieures à 50% ont été réalisées par rapport aux pratiques conventionnelles.

Dans le cadre du projet, concernant la détection des maladies étudiées dans la vigne, le pommier et la carotte, des caméras ont été utilisées pour identifier les trois maladies dans les tissus des cultures examinées (vigne, pommier et carotte). Jusqu’à présent, l’identification de la fusariose chez les pommiers par l’utilisation de caméras RVB standard et d’algorithmes d’apprentissage profond était réalisée avec une précision de 89%, tandis que des tests préliminaires sur le terrain utilisant une caméra multispectrale ont permis de détecter avec succès cette maladie avec une précision de 100%.

Concernant la détection du mildiou dans les vignes par des caméras RVB, la précision atteinte s’élevait à 80%, tandis qu’elle s’élève à près de 100% grâce après l’optimisation du système. Le développement du système d’identification de l’alternariose des carottes est en cours.

Nouvelles formulations

L’approche du projet visant à réduire l’utilisation des pesticides de manière rationnelle comprenait l’évaluation d’une gamme de pesticides biologiques et de pesticides synthétiques commerciaux de nouvelle génération pour le traitement des trois maladies mentionnées ci-dessus.