Dans le souci de protéger l’environnement, un projet européen a répertorié sur une seule plateforme des méthodes de lutte contre les mauvaises herbes pour aider tous les agriculteurs à réduire l’utilisation de pesticides chimiques. Ces méthodes font appel aussi bien à des moyens mécaniques, comme l’utilisation de caméras et l’agriculture de précision, qu’à des moyens naturels, comme la culture associée.
Les agriculteurs grecs ont la possibilité d’accéder à des méthodes alternatives de contrôle des adventices dans les cultures, à l’heure où la nouvelle Politique agricole commune cherche à réduire l’utilisation des pesticides chimiques et accorde une place centrale à la protection de l’environnement. Un projet européen rassemble ces méthodes alternatives et les met à disposition des agriculteurs via un référentiel numérique. L’Université d’agriculture d’Athènes a entrepris la coordination du projet, ainsi que le développement du référentiel numérique. L’un des problèmes auxquels sont confrontés le secteur agricole et l’environnement en général sont les impacts négatifs des pesticides chimiques. Ces impacts concernent à la fois l’environnement, les ressources naturelles et la santé humaine. Par ailleurs, la réticence des agriculteurs à mettre en œuvre de nouvelles méthodes, en raison de leur complexité, de leur coût et du temps qu’elles nécessitent, aggrave la situation.
Le projet tente d’apporter une solution à ce problème en diffusant un ensemble d’informations sur toutes les méthodes non chimiques de contrôle des adventices disponibles, en fournissant des données et en communiquant les avantages spécifiques de leur mise en œuvre.
Ces solutions se divisent en méthodes de contrôle direct et indirect des adventices. Les méthodes directes concernent, entre autres, l’utilisation de moyens mécaniques, tels que les accessoires de désherbage avec caméras, la pulvérisation de précision et les drones de pulvérisation, les méthodes indirectes comprenant entre autres les cultures associées, la rotation des cultures, les faux semis.
Drones de pulvérisation
Concernant les drones de pulvérisation, ils constituent, de par leur efficacité et leur précision, un outil original dans le secteur agricole. L’un des principaux avantages de ces outils est leur capacité à cibler précisément des zones spécifiques du champ, en utilisant la technologie GPS et des capteurs qui cartographient le champ et évitent les obstacles, tout en couvrant de manière autonome les zones qui nécessitent un traitement. De cette façon, les agriculteurs peuvent appliquer des pesticides, des herbicides ou des engrais uniquement lorsque cela est nécessaire, réduisant ainsi l’utilisation de produits chimiques et minimisant les impacts environnementaux. Un autre avantage des drones de pulvérisation est leur capacité à couvrir de vastes zones rapidement et efficacement, jusqu’à 1,5 hectares par heure en moyenne, selon le dosage du liquide, la largeur, la vitesse et la hauteur de pulvérisation. Les drones de pulvérisation peuvent également suivre le sol, ce qui les rend adaptés aux champs situés dans des zones montagneuses avec de fortes pentes, réduisant encore davantage le risque d’accidents ou de « blessures ». Les activités de ce type jouent un rôle décisif dans l’évolution de l’agriculture et dans l’adoption de méthodes alternatives de contrôle des adventices.
Référentiel numérique
Les pratiques ci-dessus sont incluses dans un référentiel numérique, qui est caractérisé comme le manuel ultime pour le contrôle des adventices, car il « couvre les divers besoins des chercheurs, des agriculteurs, des professionnels de l’agriculture et de ceux qui s’intéressent à la gestion efficace des adventices ».